Chronique S02 E04 - Le droit de vote des personnes incarcérées

Pour cette chronique, un peu d'éclaircissement avec des articles plus fouillés :

• Un article de Rue 89 que j'avais déjà cité sur ce blog au mois de janvier 2013, mais qui est toujours aussi pertinent : Prison : pour voter quand on est incarcéré, mieux vaut être motivé ! « On ne sait pas encore comment ça va se passer, comment il va être informé, ni comment il va voter ... »

• L'article du Monde, Voter en prison : le parcours du combattant ; là encore, le titre de l'article montre les difficultés pour pouvoir voter en détention. Article du 23 avril 2012, en plein cœur de la campagne présidentielle, au lendemain du premier tour.

• Le vote considéré comme un luxe, selon cet article issu de Ban Public. C'est un droit qui est presque "inexistant" en prison.

• Voter en prison : mode d'emploi ; ici aussi, on voit que voter n'a rien d'évident lorsqu'on est incarcéré. L'exemple de Fleury-Mérogis est ici développé, à travers ces questions : les détenus peuvent-ils tous voter ?, comment votent-ils ?, combien sont-ils ?, où sont-ils comptabilisés ?

• Des extraits du Guide du Prisonnier, de l'Observatoire International des Prisons, relayés par L'Armurerie. Des extraits pleins de pertinence.

• A la rue ou en prison, le difficile exercice du droit de vote. Entre "aquoibonisme" et militantisme de François Korber, le Robin des Lois, un article de La Croix révélateur des préoccupations à ce sujet.

• Le Parlement britannique rejette le droit de vote aux prisonniers (février 2011), ce pour quoi la Cour Européenne des Droits de l'Homme l'a sanctionné. Exemple développé pendant la chronique et approfondi ici.

• Marine Le Pen outrée que des détenus sortent pour aller voter (avril 2012) : des dizaines de milliers de délinquants et criminels vont envahir nos belles rues de France et provoquer le chaos ... Et c'est Le Figaro qui fait une mise au point. C'est dire !

• Et enfin, je ne résiste pas au plaisir de citer l'article du site web de Visceraoul, écrit par deux anciens de la maison Genepi Nancy, Thomas Vescovi et Florence Tricoire. Ils s'intéressent ici aux citoyens marginaux dans Nancy. Une bonne part de leur développement les amène à évoquer les difficultés et les réticences des personnes incarcérées pour voter. Voici un extrait qui va évidemment vous donner envie de cliquer sur le lien ci-dessus :
  
  Thomas V. : «S’ils ne votent pas c’est déjà parce que c’est un parcours du combattant : le courrier est très lent, l’administration pénitentiaire est une grosse machine bureaucratique. Donc celui qui veut voter doit vraiment être très déterminé. Ensuite, la plupart des détenus explique que leur situation en prison les fait se sentir comme en marge de la société, totalement délaissés par les pouvoirs publics, et souvent victimes de la justice d’Etat. Par ailleurs, le monde politique parle peu de la situation des détenus, ils sont donc souvent désintéressés du débat public. »